vendredi 20 septembre 2013

Quel matériel pour débuter l'équitation en club ?

En tant qu’adulte débutant l’équitation, et n’ayant pas de connaissance proche montant à cheval, je ne savais pas vraiment quel matériel il me fallait posséder. Je savais que pour les premiers cours, le club me prêterait certainement une bombe, comme indiqué sur le site internet, mais pour le reste… En furetant sur internet, j’ai vu que de simples bottes de pluie pouvaient dépanner pour démarrer, et pour la tenue, la praticité était de rigueur.


Ainsi, pour mon premier cours à cheval, n’ayant pas de bottes de pluie pouvant faire office de bottes d’équitation, j’ai mis une paire de baskets et un jean tout simple.


Pour une initiation, les baskets ne posent pas vraiment de problème, mais il faut bien comprendre l’importance d’avoir une paire de bottes adaptée (avec un petit talon) pour la pratique régulière. En effet, pour ce premier cours, j’étais tenue en longe, la monitrice m’a montré le pas, puis le trot et m’a fait découvrir le trot enlevé, et c’est donc en testant le fameux « debout-assis » que mon pied est entré complètement dans l’étrier et que ce dernier s’est retrouvé au niveau de ma cheville au moment où le cheval accélérait au trot et que je me suis déséquilibrée. Il n’est rien arrivé, fort heureusement, je me suis rattrapée à temps, mais en cas de chute, je serais peut-être restée suspendue par le pied à l’étrier, avec tous les risques que cela comporte.


Pour la bombe, elle m’a été gracieusement prêtée par le club, donc pas de souci à avoir à ce niveau là, le club pourra vous dépanner pour vos premiers cours, même si je dois vous avouer que partager un casque d'allure douteuse sur mon brushing fraichement réalisé, ça va bien une fois, mais pas deux fois !


Néanmoins, comme ce premier cours s’est révélé vraiment passionnant, je me suis dis qu’il fallait investir dans le minimum de base : un pantalon d’équitation, des bottes et une bombe.


Alors, les bottes, vaste question. Il faut plutôt se demander : bottes ou boots + mini chaps. Les mini chaps sont des sortes de guêtres qu’on l’on passe au dessus des boots et partent de la semelle jusqu’au genou, comme si nous portions une botte composée de deux parties séparées. Je suis partie sur cette option, et après avoir passé un hiver rigoureux et un été bien chaud, je reste sur cette option : en hiver, on peut toujours rajouter plusieurs couches de chaussettes, comme dans une paire de bottes, même si souvent, les chaps sont plus serrées que des bottes au niveau du mollet, et en été, on peut retirer les chaps quand on est dans les écuries, parce qu’il faut reconnaître que ça donne chaud, alors qu’une paire de bottes…. On ne peut malheureusement que cuire dedans, ou venir avec une deuxième paire de chaussures, plus légère.


Et même lorsqu’il fait chaud, je suis partisane de monter avec les chaps, en effet, je trouve qu’elles tiennent bien les chevilles et permettent d’amortir un peu les chocs à cet endroit lors des chutes, ce qui est toujours bon à prendre.


Après ces trois achats ô combien indispensables est enfin venu le temps du premier cours collectif, et là, après une heure de cours intensif, avec des chevaux bien énervés et des chutes en pagaille chez mes camarades cavaliers, est arrivé la catastrophe : ma première chute de cheval.


Et bingo, je ne pouvais pas tomber gentiment dans le sable, il a fallu que je « vole » de la selle jusqu’aux grosses barrières en métal séparant le manège cheval de la partie poney. Résultats, une douleur dans le dos que je ressens toujours huit mois plus tard et pour laquelle il va falloir que j’aille me faire manipuler, un jour. Et c’est après cette chute que, bravement, je suis remontée à cheval en me jurant qu’on ne m’y reprendrait plus à deux fois. 

J’ai filé chez un célèbre fournisseur d’équipement sportif pour m’acheter un gilet de protection. J'ai pensé investir dans un gilet airbag, mais après juste un cours, je me suis dit que l’investissement financier était peut-être un peu trop élevé (entre 400€ et 600€ selon les modèles). Je sais que la sécurité n’a pas de prix, mais mon compte en banque n’est pas sans fond, même sans être sans fonds, j’ai préféré investir d’abord dans un bon gilet de sécurité de niveau 3, à un prix raisonnable, avec une forme adaptée qui ne gêne pas trop les mouvements. Ce gilet est un achat que je ne regrette absolument pas, pour 80€ environ, je pense qu’il m’a évité de nouvelles blessures au dos.




En tant qu’adulte, vous travaillez certainement, où vous vous occupez de vos enfants, ou d’une activité bénévole, ce qui signifie que d’autres personnes comptent certainement sur vous. Lorsqu’on est jeune, la notion du danger reste floue et on se rend rarement compte de tout ce qu’on a à perdre en cas d’accident.


Ce qui n’est pas le cas lorsqu’on est à charge de famille, lorsqu’on doit rendre des comptes à son patron ou à ses clients, qu’on doit gagner notre vie. Il y a trop d’enjeux, et l’équitation reste vraiment un sport dangereux. Il faut vous protéger un maximum, et cela passe par une tenue adaptée et un gilet de protection. C’est simple, une chute toute bête sur une barre d’obstacle, et vous risquez de vous fêler les côtes (cas d’une proche qui est tombée sur une toute petite barre, mais sans gilet : deux semaines d’arrêt de travail, de sacrées douleurs et pas de cheval pendant six semaines au moins). Le gilet n’est pas la solution à tout et ne peut pas éviter toutes les blessures, mais il peut sincèrement éviter pas mal de problèmes. Il en existe de différentes sortes, à différents prix, vous avez l’embarras du choix.

jeudi 19 septembre 2013

Un soir d’hiver… ou comment j’ai voulu devenir cavalière


J’ai commencé l’équitation il y a neuf mois de cela. Nous étions en janvier 2013, il faisait un froid glacial, les fêtes venaient de se terminer, avec leur cortège de chocolat et de bonnes résolutions. 

J’avais toujours rêvé de faire de l’équitation, depuis toute petite, je rêvais de galop à bride abattue, cheveux au vent, comme le symbole d’une liberté inexistante dans la vie réelle. J’avais l’impression qu’il s’agissait d’un monde merveilleux, magique, quasiment un monde de conte de fée. Et de ce fait, impossible d’en faire partie. Je me contentais de me régaler du moindre détail concernant les chevaux dans les livres que je lisais, sans penser un instant qu’un jour, je pourrais en faire moi aussi.

J’ai fait de longues études, fructueuses mais prenantes, qui me laissèrent peu de possibilités de penser à autre chose qu’à étudier et à gagner ma vie, et je suis rentrée dans le monde du travail à cœur perdu, sans penser à autre chose pendant plus de trois ans.

Tout début janvier, je réfléchissais donc à la seule résolution que j’avais décidé de prendre : profite de la vie, fais enfin les choses dont tu rêves. Et ce vieux rêve de faire du cheval s’est imposé, j’avais les moyens, le temps, l’envie, la santé physique, que demander de plus ?

J’ai passé quatre mois dans un club, enfin, plutôt une usine… Les débuts avaient été prometteurs, quatre séances d’essai en cours particuliers, pour découvrir le cheval, les rudiments du pansage, les bases du pas et du trot enlevé, le galop. La monitrice était très sympathique et pédagogue, je ne pensais qu’à ces cours particuliers pendant un mois, bref, je n’ai pas réfléchi et j’ai signé pour un an sans prendre le temps de réfléchir et de tester d’autres clubs.

Et j’ai été de désillusions en désillusions, entre les chevaux trop nerveux pour des débutants, les cours donnés par la stagiaire sans aucune supervisation, la monitrice finalement pas si sympathique ou pédagogue, et quelques mauvaises chutes qui auraient pu finir mal, j’ai pris le temps de me remettre physiquement et moralement après un accident, pris le temps de reprendre confiance en moi, de comprendre que j’avais vraiment envie de faire de l’équitation, d’apprendre à connaître cet animal merveilleux qu’est le cheval.

J’avais le feu sacré et plus rien ne pourra l’éteindre.

J’ai trouvé un nouveau club, je l’ai testé, j’ai pris du recul, bien analysé, et je me suis rendue compte que ce petit club, géré par des femmes d’une façon familiale, je m’y sentais vraiment bien, j’aimais les cours, la pédagogie des monitrices, la cavalerie et la manière dont elle était traitée, alors j’y suis restée, j’y ai passé mes galops 1 et 2 en juillet et je viens d’y faire ma première demi-pension, sur une tête de mule du nom d’Eden, mais avec lequel j’ai passé une merveilleuse semaine en août.

Aujourd’hui, nous sommes en septembre, pour beaucoup de cavaliers/cavalières, c’est la rentrée au club, souvent dans une nouvelle reprise. C’est le cas pour moi, je suis dans une reprise pour galop 1 et 2, ça me va parfaitement car cela me permettra de consolider mes acquis et mon expérience et de me préparer doucement au galop 3.

Je n’ai pas d’objectif à court terme, je veux apprendre le plus de choses possibles tout en me faisant plaisir.

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec d’autres cette nouvelle année en tant qu’adulte débutante, afin de faire découvrir cette fabuleuse discipline qu’est l’équitation, et la vision que l’on peut en avoir en tant qu’adulte qui commence.
Et qui sait, peut-être que certains, qui se posaient la question de se lancer ou non, oseront eux aussi franchir le pas.