En tant qu’adulte débutant l’équitation, et n’ayant pas de
connaissance proche montant à cheval, je ne savais pas vraiment quel
matériel il me fallait posséder. Je savais que pour les premiers cours, le club
me prêterait certainement une bombe, comme indiqué sur le site internet, mais pour le reste… En furetant sur
internet, j’ai vu que de simples bottes de pluie pouvaient dépanner pour
démarrer, et pour la tenue, la praticité était de rigueur.
Ainsi, pour mon premier cours à cheval, n’ayant pas de
bottes de pluie pouvant faire office de bottes d’équitation, j’ai mis une paire
de baskets et un jean tout simple.
Pour une initiation, les baskets ne posent pas vraiment de
problème, mais il faut bien comprendre l’importance d’avoir une paire de bottes
adaptée (avec un petit talon) pour la pratique régulière. En effet, pour ce premier cours, j’étais tenue
en longe, la monitrice m’a montré le pas, puis le trot et m’a fait découvrir le
trot enlevé, et c’est donc en testant le fameux « debout-assis » que
mon pied est entré complètement dans l’étrier et que ce dernier s’est retrouvé
au niveau de ma cheville au moment où le cheval accélérait au trot et que je me
suis déséquilibrée. Il n’est rien arrivé, fort heureusement, je me suis
rattrapée à temps, mais en cas de chute, je serais peut-être restée suspendue
par le pied à l’étrier, avec tous les risques que cela comporte.
Pour la bombe, elle m’a été gracieusement prêtée par le
club, donc pas de souci à avoir à ce niveau là, le club pourra vous dépanner
pour vos premiers cours, même si je dois vous avouer que partager un casque d'allure douteuse sur mon brushing fraichement réalisé, ça va bien une fois, mais pas deux fois !
Néanmoins, comme ce premier cours s’est révélé vraiment
passionnant, je me suis dis qu’il fallait investir dans le minimum de
base : un pantalon d’équitation, des bottes et une bombe.
Alors, les bottes, vaste question. Il faut plutôt se
demander : bottes ou boots + mini chaps. Les mini chaps sont des sortes de
guêtres qu’on l’on passe au dessus des boots et partent de la semelle jusqu’au
genou, comme si nous portions une botte composée de deux parties séparées. Je
suis partie sur cette option, et après avoir passé un hiver rigoureux et un été
bien chaud, je reste sur cette option : en hiver, on peut toujours
rajouter plusieurs couches de chaussettes, comme dans une paire de bottes, même
si souvent, les chaps sont plus serrées que des bottes au niveau du mollet, et
en été, on peut retirer les chaps quand on est dans les écuries, parce qu’il
faut reconnaître que ça donne chaud, alors qu’une paire de bottes…. On ne peut
malheureusement que cuire dedans, ou venir avec une deuxième paire de
chaussures, plus légère.
Et même lorsqu’il fait chaud, je suis partisane de monter
avec les chaps, en effet, je trouve qu’elles tiennent bien les chevilles et
permettent d’amortir un peu les chocs à cet endroit lors des chutes, ce qui est
toujours bon à prendre.
Après ces trois achats ô combien indispensables est enfin
venu le temps du premier cours collectif, et là, après une heure de cours
intensif, avec des chevaux bien énervés et des chutes en pagaille chez mes
camarades cavaliers, est arrivé la catastrophe : ma première chute de cheval.
Et bingo, je ne pouvais pas tomber gentiment dans le sable,
il a fallu que je « vole » de la selle jusqu’aux grosses barrières en
métal séparant le manège cheval de la partie poney. Résultats, une douleur dans
le dos que je ressens toujours huit mois plus tard et pour laquelle il va
falloir que j’aille me faire manipuler, un jour. Et c’est après cette chute que, bravement, je suis remontée
à cheval en me jurant qu’on ne m’y reprendrait plus à deux fois.
J’ai filé chez un célèbre fournisseur d’équipement sportif pour
m’acheter un gilet de protection. J'ai pensé investir dans un gilet
airbag, mais après juste un cours, je me suis dit que l’investissement
financier était peut-être un peu trop élevé (entre 400€ et 600€ selon les
modèles). Je sais que la sécurité n’a pas de prix, mais mon compte en banque
n’est pas sans fond, même sans être sans fonds, j’ai préféré investir d’abord
dans un bon gilet de sécurité de niveau 3, à un prix raisonnable, avec une
forme adaptée qui ne gêne pas trop les mouvements. Ce gilet est un achat que je
ne regrette absolument pas, pour 80€ environ, je pense qu’il m’a évité de
nouvelles blessures au dos.
…
En tant qu’adulte, vous travaillez certainement, où vous
vous occupez de vos enfants, ou d’une activité bénévole, ce qui signifie que
d’autres personnes comptent certainement sur vous. Lorsqu’on est jeune, la
notion du danger reste floue et on se rend rarement compte de tout ce qu’on a à
perdre en cas d’accident.
Ce qui n’est pas le cas lorsqu’on est à charge de famille,
lorsqu’on doit rendre des comptes à son patron ou à ses clients, qu’on doit
gagner notre vie. Il y a trop d’enjeux, et l’équitation reste vraiment un sport
dangereux. Il faut vous protéger un maximum, et cela passe par une tenue
adaptée et un gilet de protection. C’est simple, une chute toute bête sur une
barre d’obstacle, et vous risquez de vous fêler les côtes (cas d’une proche qui
est tombée sur une toute petite barre, mais sans gilet : deux semaines
d’arrêt de travail, de sacrées douleurs et pas de cheval pendant six semaines
au moins). Le gilet n’est pas la solution à tout et ne peut pas éviter toutes
les blessures, mais il peut sincèrement éviter pas mal de problèmes. Il en
existe de différentes sortes, à différents prix, vous avez l’embarras du choix.
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