vendredi 11 octobre 2013

Obstacle... ou devrais-je dire obstaaaaaaaaaaaaacle !

Samedi 5 octobre, on a fait obstacle. Oui, pas de déterminant, on est comme ça, nous les cavaliers ! (c'est fou parfois comme c'est un autre monde.)

Ah, l'obstacle, la discipline reine en France.

L'obstacle, c'est quoi ? C'est le fait de sauter des... obstacles (nota bene : enrichir mon vocabulaire de cavalière débutante !) qui peuvent prendre de nombreuses formes (des barres, des barils, hmm, des moutons, des poneys, enfin bref, tout plein de trucs divers et variés !)

Au lieu de vous faire l'arbre généalogique de cette discipline, je vais plutôt vous raconter ma séance.

J'ai monté une jolie petite jument, mignonne comme tout, que je n'avais encore jamais eu le plaisir de chevaucher. Hmm, ce fut... une merveilleuse séance, elle a fait des cacas papillons en galopant sur des arcs-en-ciel tandis que j'étais cheveux au vent.

Plus sérieusement, j'ai du mal avec elle, tout d'abord à pied, où j'ai du faire appel à deux cavaliers plus aguerris pour lui mettre le mors (à ma décharge, même des galops 7 échouent aussi à le lui mettre). Puis j'ai du limite la traîner dans le manège (bouh la vilaine fille qui maltraite cette pauv' juju qui n'avait certainement pas envie de travailler).

Une fois montée, elle était molle, peu réactive aux jambes, mais on m'avait bien briefé sur ses tendances à partir au galop et ne plus s'arrêter donc j'ai soigneusement éviter l'option cravache avec elle, j'ai donc fait comme j'ai pu avec mes jambes, et ponctuellement avec un petit coup sur l'épaule avec ma main.

On s'est un peu échauffé avant de passer aux choses sérieuses : la barre d'obstacle, enfin, plutôt les barres que notre chère monitrice a charitablement posé en forme de croix pour nous faciliter le saut. Par contre, pour éviter de trop nous faciliter les choses, elle n'a pas mis l'obstacle sur la piste, mais elle l'a décalé pour nous forcer à diriger le cheval vers l'obstacle au lieu de les laisser aller tout droit le long du mur qui longe la piste.

Et là, tout le monde était bien concentré, on lisait même un peu de panique dans quelques regards.

Comme souvent, c'est moi qui ait ouvert le bal (véridique, mais souvent, au démarrage des exercices, les cavaliers en tête font demi-tour et viennent se mettre derrière moi ! merci pour l'honneur, les gars, ça fait plaisir :p !).

1/ Premier tour au trot, nickel, la juju a un bon coup de saut. Tout le monde réussit plus ou moins, nous sommes fiers de nous ! Par contre, j'ai droit à un petit galop bien énergique après l'obstacle (le truc trop cool !) mais pour l'arrêter, il m'a fallu être... énergique.

2/ Deuxième tour, toujours au trot, mais là, la juju a compris qu'aujourd'hui on sautait, donc elle est partie au galop dès qu'elle a vu la barre après le virage. Donc le saut a été un peu plus... remuant. Ma mono m'a donc redemandé de refaire mon tour au trot pour bien gérer mon allure et ne pas laisser la jument me prendre la main.

3/ Troisième tour au trot, je l'ai sentie qui voulait galoper mais j'ai réussi à conserver le trot, mais en la faisant tellement ralentir qu'arrivée devant l'obstacle, elle n'avait plus d'impulsion (donc grosse erreur de ma part), je me voyais déjà par terre de l'autre côté quand elle s'est rassemblée au dernier moment et a fait un bond... au vu des exclamations de mes camarades cavaliers, au moins un mètre (ça y est, je me vois déjà aux JO de 2016 !). Durant la descente, ultime réflexe de survie, redresser les épaules pour la réception et éviter de passer par dessus, et oui, je suis restée dessus, mais j'y ai perdu mes étriers au passage ! Petite pointe au galop après la réception, donc sans les étriers, mais même pas peur ! je la reprend au trot et on vient se ranger bien gentiment auprès des copains.

Ensuite, fini le trot, on passe au galop ! Là, les visages déjà tendus se crispent !

4/ Quatrième tour au galop, je gère mal ma direction et au lieu de sauter au milieu, j'ai sauté le plus à gauche, soit un des deux points les plus hauts de l'obstacle.

5/ Cinquième et dernier tour, ma mono, qui a apprécié mes cabrioles à l'obstacle, tient absolument à me voir passer au milieu (menaces de mort, de flagellation et d’écartèlement si jamais j'osais encore sauter à gauche, dur dur la vie de cavalière débutante !). Craignant donc pour ma vie, j'ai donc obéi bien gentiment et je suis passée au galop, en prenant l'obstacle au milieu, avec un cheval bien droit.

Ah, le cours est déjà fini ??? Une heure, ça passe vite !

Et c'est soulagés que tout le monde est reparti s'occuper de sa monture.

Tout aurait pu se finir là, c'est oublié l'obstination de bibi pour avoir des problèmes.

J'ai voulu faire comme tout le monde, être en mode "tropàl'aiseavecleschevauxmêmedansleboxmêmequej'aipaspeurmêmequejeneprendspaslapeinedelesattacher", et je me suis pris une jolie morsure sur la cuisse quand j'ai voulu lui curer le sabot de son antérieur droit. Je vous rassure, malgré une belle trace encore visible, mon intégrité corporelle est complète, le cheval n'est pas un carnassier.

Je dois vous avouer qu'une semaine après, je lui en garde encore une certaine rancune, mais c'est une bonne leçon finalement : ne jamais baisser sa vigilance, le cheval reste un animal imprévisible.

Les figures de manège

Durant mon avant-dernier cours, nous avons travaillé quelques figures de manège. Je ne compte pas vous présenter toutes les figures de manège, mais juste celles que j'ai travaillé pour l'instant.

Les figures de manège permettent notamment de manœuvrer dans le manège et donc de s'y déplacer de manière logique et sécurisée. On commence très tôt à tourner, etc., d'où l'intérêt de vite saisir la signification de la figure demandée par votre moniteur.

La plus courante, selon moi : la diagonale (crédit canailleblog)


Le but d'une diagonale est de changer de sens. Normalement, votre moniteur commencera par vous dire : préparez-vous à changer de sens. Ensuite, il ou elle vous dira à partir de prendre la prochaine diagonale, et pourra éventuellement vous préciser également la lettre à laquelle il faudra prendre la diagonale.

Tout d'abord, une diagonale se prend toujours à partir du deuxième coin d'un petit côté, c'est à dire que si vous êtes sur le grand côté, mettons du au niveau de la lettre B, à main droite (c'est à dire que vous vous dirigez vers la lettre F), et qu'on vous demande de prendre la prochaine diagonale, ce n'est pas au niveau de la lettre  F qu'il faudra tourner, mais au niveau de la lettre K, pour pouvoir rejoindre la lettre M et repartir dans l'autre sens. C'est l'une des figures de manège les plus faciles, et les plus couramment utilisées.

Personnellement, je dois vous avouer que je suis parfois distraite et je fais encore l'erreur de tourner à partir du premier coin.

Un truc à savoir, c'est que lorsqu'on tourne, les chevaux ont tendance à ralentir (ça, c'est toujours bon à savoir si jamais on a besoin de "freiner" un jour), et quand on débute, on les laisse souvent repasser au pas quand on tourne. Pour éviter cela, il faut entretenir l'impulsion (bon ça, c'est le parler cheval), pour être plus claire, il faut faire en sorte que le cheval reste au trot en continuant à serrer les mollets (voire donner des petits coups de talon s'il le faut). En ligne droite, et surtout quand notre monture suit celle de devant, on n'a pas forcément besoin de serrer les mollets tout au long, et de ce fait, on oublie souvent de remettre un petit coup d'accélérateur au moment de tourner. Donc, réflexe à avoir : remettre de la jambe (encore du jargon de cavalier !) au moment de tourner pour rester au trot.

Compte rendu du cours du 28 septembre 2013

Ce samedi, nous avons fait dressage.

A un certain niveau de maîtrise, le dressage est une discipline de l'équitation, qui permet au couple cheval-cavalier de réaliser des figures complexes. Je reviendrais plus tard à ce sujet, en effet, à mon niveau, ce qu'on appelle le dressage n'est pas du tout la même chose.

En tant que cavalier débutant, après la découverte et l'assimilation de certains principes de bases, comme les allures (pas/trot/galop), demander le départ au pas ou au trot, demander l'arrêt sans (trop) tirer dans la bouche du cheval, il faut commencer à apprendre à gérer sa monture et à construire son assiette.

Pour ce cours, nous avons commencé à nous échauffer d'abord au pas, en nous baladant dans le manège, puis hop, en formation "reprise", c'est à dire tous les chevaux à la queue leu leu derrière un cheval donné, et tout ce petit monde séparé par l'espace d'un cheval pour éviter les morsures éventuelles (vous découvrirez rapidement que les chevaux adorent donner des dents entre eux, et oui, c'est toujours sympathique une petite morsure sur la croupe, surtout pour le cavalier qui va devoir s'efforcer de calmer sa monture !).

Nous avons d'abord fais plusieurs tours au trot enlevé, puis ensuite, nous avons commencé à travailler l'équilibre, en restant donc "en équilibre" au dessus de la selle sans se rasseoir, et sans se tenir aux rênes. C'est un exercice que j'ai beaucoup travaillé durant mon stage de préparation au galop 2 durant le mois de juillet, donc je connais le "truc" pour que ça soit facile et conserver mon équilibre sans me rasseoir : regarder loin devant, garder les genoux pliés, le postérieur juste au dessus de la selle (donc ne pas se mettre debout, il faut juste déplier légèrement les genoux et être à quelques centimètres au dessus de la selle), les talons descendus dans les étriers, les mains posées juste devant le garrot, à la base de l'encolure. Et honnêtement, on pourrait continuer très longtemps comme ça, ça ne fatigue pas beaucoup les genoux et si on se sent glisser, on peut toujours se raccrocher à l'encolure.

Après quelques tours dans cette position, nous avons cette fois dû nous mettre debout sur les étriers, les talons toujours descendus. Là, l'exercice est un poil plus compliqué car les épaules étant bien plus hautes, et les jambes bien droites, il faut vraiment faire attention à son équilibre pour ne pas se retenir aux rênes. Un des moyens pour tenir est de serrer les mollets, ce qui permet en plus de garder l'impulsion. Par contre, pour être sûre de ne pas me retenir par accident aux rênes, j'ai fait en sorte de beaucoup baisser mes mains pour essayer de tenir la crinière, mais j'ai de la chance de ne pas être très grande.

Le but de ces deux exercices est de développer notre assiette, dans le sens où nous ne devons jamais gêner le cheval et pouvoir toujours tenir sur son dos, même lorsqu'on n'y est pas justement, sur son dos !! Le truc plutôt utile à l'obstacle !

La troisième partie du cours a consisté à passer des barres au sol, en équilibre. Et pour corser le tout, notre monitrice nous a demandé de les passer... avec une main sur la tête et l'autre qui tient les rênes (interdiction formelle de s'accrocher aux rênes ou de passer au trot enlevé), ensuite avec les deux mains sur la tête et les rênes accrochées à la selle ! Là, c'était marrant à faire !! Je me suis bien rendue compte du travail qu'il me reste à faire pour construire mon assiette ! je me sentais sans cesse glisser, sans même la sécurité de la crinière pour m'y raccrocher ! Le conseil principal de la monitrice : bien baisser les talons, le dos bien droit, les genoux légèrement pliés et les mollets qui tiennent le cheval et surtout regarder droit devant.

Je pense que ce sont des exercices qui vont revenir régulièrement car l'un de nos objectifs va être de passer les barres au sol les mains sur la tête... au galop ! J'attends de voir ça, déjà, passons les au trot !

Conclusion du jour : bon petit cours, assez drôle (il fallait nous voir avec les mains sur le casque, avec parfois la cravache en guise d'antenne !) et plutôt ludique. J'actualiserais prochainement l'article avec quelques photos du cours.