Ayant une vie un peu occupée ces derniers temps, j’ai laissé
la fin d’année filer comme le vent, remettant au lendemain toute tentative de
mettre par écrit mes diverses expériences équestres.
La plus mémorable de cette fin d'année est une fantastique séance de rodéo un
froid matin de décembre, avec un joli petit Pur Sang répondant au poétique nom
de Ciel.
Nous sommes aux derniers jours du mois de décembre, l’estomac
encore bien calé par les bombances de Noël, les enfants sont en vacances, et
moi, j’ai bien travaillé alors je me suis offert quelques jours de repos pour
profiter des fêtes et avoir l’occasion de monter un peu en cours particulier, c’était
un peu mon cadeau à moi-même.
Comme souvent durant les périodes de vacances, il n’y a pas
de reprise (c’est également les vacances des moniteurs et des chevaux), mais
quelques stages et demi-pensions sur les chevaux de club. Pas possible de faire
le stage galop 2 car les jours ne correspondaient pas à mes disponibilités, pas
possible de faire non plus de demi-pension, alors je me suis orientée vers les
cours particuliers.
Je suis arrivée ce matin là, toute guillerette à l’idée d’exploiter,
hmm, je voulais dire, de travailler avec ma monitrice sans avoir à partager son
attention avec mes chères camarades de notre reprise habituelle, et donc d’évoluer
plus vite qu’elles ! (rires
démoniaques à cette idée accompagnés de frottements de main et de levage de
sourcils grotesque !)
Elle me laisse le choix, et le destin a voulu que je
choisisse l’instrument qu’il avait prévu pour mon indignité : « oh,
je vais prendre Ciel, ça fait longtemps que je ne l’ai pas monté ! ».
Et c’est parti. La préparation est toujours un peu
compliquée car Ciel est un grand acteur qui a sorti son meilleur jeu pour ne
pas aller travailler. Traduction : il était très compliqué à préparer, à
essayer de me mordre et de me botter. Enfin, vingt minutes plus tard, nous
sommes prêts et dans le manège.
Hop, en selle, réglage d’étriers ok, et on part
tranquillement au pas. Ce matin là, je partage le manège avec deux autres
cavalières à poney, et il y a des barres au sol. Ciel, qui ne veut vraiment pas
travailler, renâcle devant les barres et manque de m’expédier au sol. Ce qui
fait que deux minutes après m’être mise en selle, je laisse Ciel à ma monitrice
pour qu’elle recadre un peu les choses. Après une petite mise au point, je
remonte en selle et là, c’est un Ciel un peu plus motivé que je retrouve,
premier petit tour au trot, je le sens qui chauffe énormément, je tente de
maîtriser son allure au trot, tant bien que mal. Deuxième tour de manège au
trot, les deux poneys se sont mis devant moi, puis l’un d’eux part au galop, le
deuxième le suit et Ciel décide d’en faire autant, je n’ai que le temps de
sentir que son galop est complètement désordonné. Après une sympathique séance
de rodéo non prévue, je me retrouve à terre avec une entorse du poignet qui me
cloue au sol pour quinze jours.
La chute, je connais, je suis tombée un paquet de fois en
2013, j’étais même tombée dix jours avant à l’obstacle. Et bien, quinze jours
plus tard, une fois l’attelle retirée, je suis remontée en selle plus en forme
que jamais, avec un brin d’appréhension bien compréhensible mais qui ne m’a pas
arrêté. Et je me suis régalée.
A vous qui êtes tombé, qui vous êtes peut-être fait mal, ou
fait peur, et qui avait peur de remonter, dites vous que l’équitation vous a
procuré de grandes joies et qui si vous le voulez, elle vous en procurera
encore.
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