samedi 8 février 2014

Le jour et la nuit


Cours du samedi 8 février 2014

Aujourd’hui, on faisait une séance de plat, puisque la semaine dernière, c’était obstacle. Aujourd’hui, je monte Nina.

Nina… que d’émotions derrière la douceur de ce prénom, Nina, Nina…

Nina, c’est une petite jument pie baie, 1.50 au garrot je dirais à vue d’œil, toute fine, mais que de puissance se cache dans cette petite carcasse !

Nina, quand on la monte, soit on adore, soit on déteste. Et la première fois que je l’ai monté il y a quelques mois, j’ai détesté. Je m’en rappelle encore comme si c’était hier, c’était un cours d’obstacle, donc déjà les chocottes à l’idée de devoir sauter, mais en plus, de sauter avec une jument que je n’avais jamais monté et dont pourtant j’avais été régalée de ses réactions les plus diverses :
-          Nina ? Elle charge les obstacles, tu as intérêt à bien t’accrocher !
-          Nina ? Quand elle part au galop tu ne l’arrêtes plus
-          Nina ? je l’adore trop trop, elle est trop trop bien, en plus elle va viiiiiiite !!!
Vite ??? mais je ne veux pas aller vite moi, je veux rester en vie !

Et il faut dire que j’avais été témoin directement de la tendance de la bête à embarquer ses cavaliers sur le plat, à l’obstacle, traumatisant allégrement les débutants que nous sommes. Ce jour là, la tête pleine de tous les avertissements, je n’ai pas pu monter dans un état d’esprit serein, me voyant à terre et en morceau, et je pense que cela s’est ressenti durant le cours, où, effectivement, j’étais tellement stressée que je faisais n’importe quoi à l’obstacle, je n’arrivais effectivement pas à la ralentir une fois au galop, sans parler de l’arrêter. Bref, un cours à ne pas garder dans les annales.

Pendant quelques mois, j’ai quand même réussi à esquiver la bestiole que ma monitrice s’entêtait à vouloir me faire monter (pour tout vous dire, j’ai récupéré à chaque fois un cheval que j’appréciais, c’était tout bénéf ! imaginez tomber de Charybde en Scylla, et échanger Nina pour l’autre calamité des écuries ? ( oui, j’ai trouvé pire que Nina),  ). Enfin, jusqu’à aujourd’hui, où j’ai vu mon nom écrit en toutes lettres dans la partie réservée à la demoiselle.

Le jour était venu. A part que là, plus d’esquive possible. Mais après quelques mois de monte régulière, j’ai acquis plus de bouteille, c’est donc plutôt sereine que je suis allée la préparer. Longue séance de pansage et de gratouilles, j’ai essayé d’appliquer les conseils de Véronique de Saint Vaulry, de son livre Communiquer avec son cheval (j’ai prévu de vous faire bientôt un petit topo des livres que j’ai sur l’équitation).

C’est donc une jument plus à mon écoute qui m’a suivi tranquillement dans le manège.
Depuis quelques cours maintenant, une fois dans le manège, j’évite de ressangler de suite ou de monter en selle, au contraire, je prends mon temps pour marcher dans le manège en parlant à ma monture du jour, à varier un peu l’allure (tout en restant au pas), j’essaie de slalomer un peu, de faire des figures au sol, et ce pendant quelques minutes. Et honnêtement, ça fait une différence.
Ressangler est souvent beaucoup mieux accepter (une fois, un des chevaux avait même réussi à attraper ma manche, heureusement pas la peau), le montoir se passe aussi plus tranquillement, je trouve vraiment que les chevaux sont plus à mon écoute.

Et ça s’est encore révélé profitable avec Nina : immobile au montoir, puis le temps que je règle les étriers. Puis là, départ au pas d’une simple pression des mollets, non, vraiment, tout a bien commencé.

J’ai commencé ma détente par un travail de respiration au pas, afin de mieux me relaxer, me sentir mieux sur la selle et essayer d’avoir une meilleure assiette, un meilleur liant avec Nina. Pour ça, j’ai tenté d’appliquer les conseils de Sally Swift, dans son livre L’équitation Centrée, elle explique l’importance de bien respirer, cela permet de se détendre et également de détendre notre monture. En effet, quand on bloque sa respiration, on se met en tension, ce qui alerte le cheval qui se dit « tiens, il doit y avoir des monstres cachés dans le coin !! » et lui aussi se met dans en tension, ce qui va stresser encore plus son cavalier, et ainsi de suite dans un infernal cercle vicieux de stress.

Je pense que faire cet exercice a également été bénéfique, je me sentais détendue, dans un état à milles lieux de celui dans lequel j’étais il y a quelques mois quand je l’avais montée. Et je pense que Nina aussi s’est détendue. La suite de la détente s’est très bien passée, nous avons fait beaucoup de trot, j’ai demandé beaucoup de transitions : trot-pas-arrêt ; trot-arrêt ; pas-trot ; elle m’écoutait vraiment. Puis nous avons fini la détente au galop et là… c'était le jour et la nuit par rapport à la dernière fois, une Nina méconnaissable, au lieu de charger comme une furie, elle a galopé tranquillement, je me sentais dans un fauteuil et ça s’est ressenti dans mon assiette car j’ai bien vu que j’accompagnais parfaitement le mouvement du galop avec mon bassin et mes bras donc pas de tape cul, c’était fluide… j’ai trouvé ça impressionnant, comme si j’avais franchi une étape.

Bon, après un bon moment au galop, elle est retombée dans le trot et je n’ai pas réussi à la remettre au galop. Comme quoi rien n’est acquis.

Après la détente a commencé le vrai travail du jour, dont le thème a été : gestion de la direction et de l’allure. Il fallait arriver sur la piste, tout d’abord au trot, et garder un trot de travail régulier (donc ne pas allonger ou raccourcir les foulées), puis réaliser un grand cercle en conservant l’allure, puis repartir, toujours au trot, jusqu’au bout de la piste. L’exercice a été assez facile au trot. Nous sommes ensuite passé au galop et le miracle a recommencé, Nina est restée tranquille au galop, elle avait tendance à  légèrement accélérer durant les cercles mais j’ai veillé à garder les épaules un peu reculées pour éviter qu’elle ne prenne trop de vitesse, tout en levant un peu la main extérieure pour contrôler davantage son allure.

Je suis sortie bluffée de cette séance, et je ne suis pas la seule, mes camarades cavaliers savaient combien j’appréhendais de remonter Nina et là, tous s’accordaient à dire justement qu’ils m’avaient trouvé très bien avec Nina et que même Nina avait été super, à l’écoute. Je pense sincèrement que j’ai réussi à passer mon appréhension de la monter et que ça s’est ressenti dans ma manière d’être avec elle, et je pense maintenant que je la monterais avec plaisir.

C’est quand on a des séances comme ça qu’on peut se dire : c’était que du bonheur ! 

Semaine prochaine, au programme : cours particulier mardi (normalement obstacle), puis obstacle samedi. Mardi, je vais en profiter pour m’inscrire à une DP adulte, c'est-à-dire que durant les prochaines vacances, je pourrais monter trois soirs par semaine de manière autonome.

dimanche 2 février 2014

Une fin d'année mouvementée



Ayant une vie un peu occupée ces derniers temps, j’ai laissé la fin d’année filer comme le vent, remettant au lendemain toute tentative de mettre par écrit mes diverses expériences équestres.

La plus mémorable de cette fin d'année est une fantastique séance de rodéo un froid matin de décembre, avec un joli petit Pur Sang répondant au poétique nom de Ciel.

Nous sommes aux derniers jours du mois de décembre, l’estomac encore bien calé par les bombances de Noël, les enfants sont en vacances, et moi, j’ai bien travaillé alors je me suis offert quelques jours de repos pour profiter des fêtes et avoir l’occasion de monter un peu en cours particulier, c’était un peu mon cadeau à moi-même.

Comme souvent durant les périodes de vacances, il n’y a pas de reprise (c’est également les vacances des moniteurs et des chevaux), mais quelques stages et demi-pensions sur les chevaux de club. Pas possible de faire le stage galop 2 car les jours ne correspondaient pas à mes disponibilités, pas possible de faire non plus de demi-pension, alors je me suis orientée vers les cours particuliers.
Je suis arrivée ce matin là, toute guillerette à l’idée d’exploiter, hmm, je voulais dire, de travailler avec ma monitrice sans avoir à partager son attention avec mes chères camarades de notre reprise habituelle, et donc d’évoluer plus vite qu’elles ! (rires démoniaques à cette idée accompagnés de frottements de main et de levage de sourcils grotesque !)

Elle me laisse le choix, et le destin a voulu que je choisisse l’instrument qu’il avait prévu pour mon indignité : « oh, je vais prendre Ciel, ça fait longtemps que je ne l’ai pas monté ! ».

Et c’est parti. La préparation est toujours un peu compliquée car Ciel est un grand acteur qui a sorti son meilleur jeu pour ne pas aller travailler. Traduction : il était très compliqué à préparer, à essayer de me mordre et de me botter. Enfin, vingt minutes plus tard, nous sommes prêts et dans le manège.
Hop, en selle, réglage d’étriers ok, et on part tranquillement au pas. Ce matin là, je partage le manège avec deux autres cavalières à poney, et il y a des barres au sol. Ciel, qui ne veut vraiment pas travailler, renâcle devant les barres et manque de m’expédier au sol. Ce qui fait que deux minutes après m’être mise en selle, je laisse Ciel à ma monitrice pour qu’elle recadre un peu les choses. Après une petite mise au point, je remonte en selle et là, c’est un Ciel un peu plus motivé que je retrouve, premier petit tour au trot, je le sens qui chauffe énormément, je tente de maîtriser son allure au trot, tant bien que mal. Deuxième tour de manège au trot, les deux poneys se sont mis devant moi, puis l’un d’eux part au galop, le deuxième le suit et Ciel décide d’en faire autant, je n’ai que le temps de sentir que son galop est complètement désordonné. Après une sympathique séance de rodéo non prévue, je me retrouve à terre avec une entorse du poignet qui me cloue au sol pour quinze jours.

La chute, je connais, je suis tombée un paquet de fois en 2013, j’étais même tombée dix jours avant à l’obstacle. Et bien, quinze jours plus tard, une fois l’attelle retirée, je suis remontée en selle plus en forme que jamais, avec un brin d’appréhension bien compréhensible mais qui ne m’a pas arrêté. Et je me suis régalée.

A vous qui êtes tombé, qui vous êtes peut-être fait mal, ou fait peur, et qui avait peur de remonter, dites vous que l’équitation vous a procuré de grandes joies et qui si vous le voulez, elle vous en procurera encore.

vendredi 11 octobre 2013

Obstacle... ou devrais-je dire obstaaaaaaaaaaaaacle !

Samedi 5 octobre, on a fait obstacle. Oui, pas de déterminant, on est comme ça, nous les cavaliers ! (c'est fou parfois comme c'est un autre monde.)

Ah, l'obstacle, la discipline reine en France.

L'obstacle, c'est quoi ? C'est le fait de sauter des... obstacles (nota bene : enrichir mon vocabulaire de cavalière débutante !) qui peuvent prendre de nombreuses formes (des barres, des barils, hmm, des moutons, des poneys, enfin bref, tout plein de trucs divers et variés !)

Au lieu de vous faire l'arbre généalogique de cette discipline, je vais plutôt vous raconter ma séance.

J'ai monté une jolie petite jument, mignonne comme tout, que je n'avais encore jamais eu le plaisir de chevaucher. Hmm, ce fut... une merveilleuse séance, elle a fait des cacas papillons en galopant sur des arcs-en-ciel tandis que j'étais cheveux au vent.

Plus sérieusement, j'ai du mal avec elle, tout d'abord à pied, où j'ai du faire appel à deux cavaliers plus aguerris pour lui mettre le mors (à ma décharge, même des galops 7 échouent aussi à le lui mettre). Puis j'ai du limite la traîner dans le manège (bouh la vilaine fille qui maltraite cette pauv' juju qui n'avait certainement pas envie de travailler).

Une fois montée, elle était molle, peu réactive aux jambes, mais on m'avait bien briefé sur ses tendances à partir au galop et ne plus s'arrêter donc j'ai soigneusement éviter l'option cravache avec elle, j'ai donc fait comme j'ai pu avec mes jambes, et ponctuellement avec un petit coup sur l'épaule avec ma main.

On s'est un peu échauffé avant de passer aux choses sérieuses : la barre d'obstacle, enfin, plutôt les barres que notre chère monitrice a charitablement posé en forme de croix pour nous faciliter le saut. Par contre, pour éviter de trop nous faciliter les choses, elle n'a pas mis l'obstacle sur la piste, mais elle l'a décalé pour nous forcer à diriger le cheval vers l'obstacle au lieu de les laisser aller tout droit le long du mur qui longe la piste.

Et là, tout le monde était bien concentré, on lisait même un peu de panique dans quelques regards.

Comme souvent, c'est moi qui ait ouvert le bal (véridique, mais souvent, au démarrage des exercices, les cavaliers en tête font demi-tour et viennent se mettre derrière moi ! merci pour l'honneur, les gars, ça fait plaisir :p !).

1/ Premier tour au trot, nickel, la juju a un bon coup de saut. Tout le monde réussit plus ou moins, nous sommes fiers de nous ! Par contre, j'ai droit à un petit galop bien énergique après l'obstacle (le truc trop cool !) mais pour l'arrêter, il m'a fallu être... énergique.

2/ Deuxième tour, toujours au trot, mais là, la juju a compris qu'aujourd'hui on sautait, donc elle est partie au galop dès qu'elle a vu la barre après le virage. Donc le saut a été un peu plus... remuant. Ma mono m'a donc redemandé de refaire mon tour au trot pour bien gérer mon allure et ne pas laisser la jument me prendre la main.

3/ Troisième tour au trot, je l'ai sentie qui voulait galoper mais j'ai réussi à conserver le trot, mais en la faisant tellement ralentir qu'arrivée devant l'obstacle, elle n'avait plus d'impulsion (donc grosse erreur de ma part), je me voyais déjà par terre de l'autre côté quand elle s'est rassemblée au dernier moment et a fait un bond... au vu des exclamations de mes camarades cavaliers, au moins un mètre (ça y est, je me vois déjà aux JO de 2016 !). Durant la descente, ultime réflexe de survie, redresser les épaules pour la réception et éviter de passer par dessus, et oui, je suis restée dessus, mais j'y ai perdu mes étriers au passage ! Petite pointe au galop après la réception, donc sans les étriers, mais même pas peur ! je la reprend au trot et on vient se ranger bien gentiment auprès des copains.

Ensuite, fini le trot, on passe au galop ! Là, les visages déjà tendus se crispent !

4/ Quatrième tour au galop, je gère mal ma direction et au lieu de sauter au milieu, j'ai sauté le plus à gauche, soit un des deux points les plus hauts de l'obstacle.

5/ Cinquième et dernier tour, ma mono, qui a apprécié mes cabrioles à l'obstacle, tient absolument à me voir passer au milieu (menaces de mort, de flagellation et d’écartèlement si jamais j'osais encore sauter à gauche, dur dur la vie de cavalière débutante !). Craignant donc pour ma vie, j'ai donc obéi bien gentiment et je suis passée au galop, en prenant l'obstacle au milieu, avec un cheval bien droit.

Ah, le cours est déjà fini ??? Une heure, ça passe vite !

Et c'est soulagés que tout le monde est reparti s'occuper de sa monture.

Tout aurait pu se finir là, c'est oublié l'obstination de bibi pour avoir des problèmes.

J'ai voulu faire comme tout le monde, être en mode "tropàl'aiseavecleschevauxmêmedansleboxmêmequej'aipaspeurmêmequejeneprendspaslapeinedelesattacher", et je me suis pris une jolie morsure sur la cuisse quand j'ai voulu lui curer le sabot de son antérieur droit. Je vous rassure, malgré une belle trace encore visible, mon intégrité corporelle est complète, le cheval n'est pas un carnassier.

Je dois vous avouer qu'une semaine après, je lui en garde encore une certaine rancune, mais c'est une bonne leçon finalement : ne jamais baisser sa vigilance, le cheval reste un animal imprévisible.

Les figures de manège

Durant mon avant-dernier cours, nous avons travaillé quelques figures de manège. Je ne compte pas vous présenter toutes les figures de manège, mais juste celles que j'ai travaillé pour l'instant.

Les figures de manège permettent notamment de manœuvrer dans le manège et donc de s'y déplacer de manière logique et sécurisée. On commence très tôt à tourner, etc., d'où l'intérêt de vite saisir la signification de la figure demandée par votre moniteur.

La plus courante, selon moi : la diagonale (crédit canailleblog)


Le but d'une diagonale est de changer de sens. Normalement, votre moniteur commencera par vous dire : préparez-vous à changer de sens. Ensuite, il ou elle vous dira à partir de prendre la prochaine diagonale, et pourra éventuellement vous préciser également la lettre à laquelle il faudra prendre la diagonale.

Tout d'abord, une diagonale se prend toujours à partir du deuxième coin d'un petit côté, c'est à dire que si vous êtes sur le grand côté, mettons du au niveau de la lettre B, à main droite (c'est à dire que vous vous dirigez vers la lettre F), et qu'on vous demande de prendre la prochaine diagonale, ce n'est pas au niveau de la lettre  F qu'il faudra tourner, mais au niveau de la lettre K, pour pouvoir rejoindre la lettre M et repartir dans l'autre sens. C'est l'une des figures de manège les plus faciles, et les plus couramment utilisées.

Personnellement, je dois vous avouer que je suis parfois distraite et je fais encore l'erreur de tourner à partir du premier coin.

Un truc à savoir, c'est que lorsqu'on tourne, les chevaux ont tendance à ralentir (ça, c'est toujours bon à savoir si jamais on a besoin de "freiner" un jour), et quand on débute, on les laisse souvent repasser au pas quand on tourne. Pour éviter cela, il faut entretenir l'impulsion (bon ça, c'est le parler cheval), pour être plus claire, il faut faire en sorte que le cheval reste au trot en continuant à serrer les mollets (voire donner des petits coups de talon s'il le faut). En ligne droite, et surtout quand notre monture suit celle de devant, on n'a pas forcément besoin de serrer les mollets tout au long, et de ce fait, on oublie souvent de remettre un petit coup d'accélérateur au moment de tourner. Donc, réflexe à avoir : remettre de la jambe (encore du jargon de cavalier !) au moment de tourner pour rester au trot.

Compte rendu du cours du 28 septembre 2013

Ce samedi, nous avons fait dressage.

A un certain niveau de maîtrise, le dressage est une discipline de l'équitation, qui permet au couple cheval-cavalier de réaliser des figures complexes. Je reviendrais plus tard à ce sujet, en effet, à mon niveau, ce qu'on appelle le dressage n'est pas du tout la même chose.

En tant que cavalier débutant, après la découverte et l'assimilation de certains principes de bases, comme les allures (pas/trot/galop), demander le départ au pas ou au trot, demander l'arrêt sans (trop) tirer dans la bouche du cheval, il faut commencer à apprendre à gérer sa monture et à construire son assiette.

Pour ce cours, nous avons commencé à nous échauffer d'abord au pas, en nous baladant dans le manège, puis hop, en formation "reprise", c'est à dire tous les chevaux à la queue leu leu derrière un cheval donné, et tout ce petit monde séparé par l'espace d'un cheval pour éviter les morsures éventuelles (vous découvrirez rapidement que les chevaux adorent donner des dents entre eux, et oui, c'est toujours sympathique une petite morsure sur la croupe, surtout pour le cavalier qui va devoir s'efforcer de calmer sa monture !).

Nous avons d'abord fais plusieurs tours au trot enlevé, puis ensuite, nous avons commencé à travailler l'équilibre, en restant donc "en équilibre" au dessus de la selle sans se rasseoir, et sans se tenir aux rênes. C'est un exercice que j'ai beaucoup travaillé durant mon stage de préparation au galop 2 durant le mois de juillet, donc je connais le "truc" pour que ça soit facile et conserver mon équilibre sans me rasseoir : regarder loin devant, garder les genoux pliés, le postérieur juste au dessus de la selle (donc ne pas se mettre debout, il faut juste déplier légèrement les genoux et être à quelques centimètres au dessus de la selle), les talons descendus dans les étriers, les mains posées juste devant le garrot, à la base de l'encolure. Et honnêtement, on pourrait continuer très longtemps comme ça, ça ne fatigue pas beaucoup les genoux et si on se sent glisser, on peut toujours se raccrocher à l'encolure.

Après quelques tours dans cette position, nous avons cette fois dû nous mettre debout sur les étriers, les talons toujours descendus. Là, l'exercice est un poil plus compliqué car les épaules étant bien plus hautes, et les jambes bien droites, il faut vraiment faire attention à son équilibre pour ne pas se retenir aux rênes. Un des moyens pour tenir est de serrer les mollets, ce qui permet en plus de garder l'impulsion. Par contre, pour être sûre de ne pas me retenir par accident aux rênes, j'ai fait en sorte de beaucoup baisser mes mains pour essayer de tenir la crinière, mais j'ai de la chance de ne pas être très grande.

Le but de ces deux exercices est de développer notre assiette, dans le sens où nous ne devons jamais gêner le cheval et pouvoir toujours tenir sur son dos, même lorsqu'on n'y est pas justement, sur son dos !! Le truc plutôt utile à l'obstacle !

La troisième partie du cours a consisté à passer des barres au sol, en équilibre. Et pour corser le tout, notre monitrice nous a demandé de les passer... avec une main sur la tête et l'autre qui tient les rênes (interdiction formelle de s'accrocher aux rênes ou de passer au trot enlevé), ensuite avec les deux mains sur la tête et les rênes accrochées à la selle ! Là, c'était marrant à faire !! Je me suis bien rendue compte du travail qu'il me reste à faire pour construire mon assiette ! je me sentais sans cesse glisser, sans même la sécurité de la crinière pour m'y raccrocher ! Le conseil principal de la monitrice : bien baisser les talons, le dos bien droit, les genoux légèrement pliés et les mollets qui tiennent le cheval et surtout regarder droit devant.

Je pense que ce sont des exercices qui vont revenir régulièrement car l'un de nos objectifs va être de passer les barres au sol les mains sur la tête... au galop ! J'attends de voir ça, déjà, passons les au trot !

Conclusion du jour : bon petit cours, assez drôle (il fallait nous voir avec les mains sur le casque, avec parfois la cravache en guise d'antenne !) et plutôt ludique. J'actualiserais prochainement l'article avec quelques photos du cours.

vendredi 20 septembre 2013

Quel matériel pour débuter l'équitation en club ?

En tant qu’adulte débutant l’équitation, et n’ayant pas de connaissance proche montant à cheval, je ne savais pas vraiment quel matériel il me fallait posséder. Je savais que pour les premiers cours, le club me prêterait certainement une bombe, comme indiqué sur le site internet, mais pour le reste… En furetant sur internet, j’ai vu que de simples bottes de pluie pouvaient dépanner pour démarrer, et pour la tenue, la praticité était de rigueur.


Ainsi, pour mon premier cours à cheval, n’ayant pas de bottes de pluie pouvant faire office de bottes d’équitation, j’ai mis une paire de baskets et un jean tout simple.


Pour une initiation, les baskets ne posent pas vraiment de problème, mais il faut bien comprendre l’importance d’avoir une paire de bottes adaptée (avec un petit talon) pour la pratique régulière. En effet, pour ce premier cours, j’étais tenue en longe, la monitrice m’a montré le pas, puis le trot et m’a fait découvrir le trot enlevé, et c’est donc en testant le fameux « debout-assis » que mon pied est entré complètement dans l’étrier et que ce dernier s’est retrouvé au niveau de ma cheville au moment où le cheval accélérait au trot et que je me suis déséquilibrée. Il n’est rien arrivé, fort heureusement, je me suis rattrapée à temps, mais en cas de chute, je serais peut-être restée suspendue par le pied à l’étrier, avec tous les risques que cela comporte.


Pour la bombe, elle m’a été gracieusement prêtée par le club, donc pas de souci à avoir à ce niveau là, le club pourra vous dépanner pour vos premiers cours, même si je dois vous avouer que partager un casque d'allure douteuse sur mon brushing fraichement réalisé, ça va bien une fois, mais pas deux fois !


Néanmoins, comme ce premier cours s’est révélé vraiment passionnant, je me suis dis qu’il fallait investir dans le minimum de base : un pantalon d’équitation, des bottes et une bombe.


Alors, les bottes, vaste question. Il faut plutôt se demander : bottes ou boots + mini chaps. Les mini chaps sont des sortes de guêtres qu’on l’on passe au dessus des boots et partent de la semelle jusqu’au genou, comme si nous portions une botte composée de deux parties séparées. Je suis partie sur cette option, et après avoir passé un hiver rigoureux et un été bien chaud, je reste sur cette option : en hiver, on peut toujours rajouter plusieurs couches de chaussettes, comme dans une paire de bottes, même si souvent, les chaps sont plus serrées que des bottes au niveau du mollet, et en été, on peut retirer les chaps quand on est dans les écuries, parce qu’il faut reconnaître que ça donne chaud, alors qu’une paire de bottes…. On ne peut malheureusement que cuire dedans, ou venir avec une deuxième paire de chaussures, plus légère.


Et même lorsqu’il fait chaud, je suis partisane de monter avec les chaps, en effet, je trouve qu’elles tiennent bien les chevilles et permettent d’amortir un peu les chocs à cet endroit lors des chutes, ce qui est toujours bon à prendre.


Après ces trois achats ô combien indispensables est enfin venu le temps du premier cours collectif, et là, après une heure de cours intensif, avec des chevaux bien énervés et des chutes en pagaille chez mes camarades cavaliers, est arrivé la catastrophe : ma première chute de cheval.


Et bingo, je ne pouvais pas tomber gentiment dans le sable, il a fallu que je « vole » de la selle jusqu’aux grosses barrières en métal séparant le manège cheval de la partie poney. Résultats, une douleur dans le dos que je ressens toujours huit mois plus tard et pour laquelle il va falloir que j’aille me faire manipuler, un jour. Et c’est après cette chute que, bravement, je suis remontée à cheval en me jurant qu’on ne m’y reprendrait plus à deux fois. 

J’ai filé chez un célèbre fournisseur d’équipement sportif pour m’acheter un gilet de protection. J'ai pensé investir dans un gilet airbag, mais après juste un cours, je me suis dit que l’investissement financier était peut-être un peu trop élevé (entre 400€ et 600€ selon les modèles). Je sais que la sécurité n’a pas de prix, mais mon compte en banque n’est pas sans fond, même sans être sans fonds, j’ai préféré investir d’abord dans un bon gilet de sécurité de niveau 3, à un prix raisonnable, avec une forme adaptée qui ne gêne pas trop les mouvements. Ce gilet est un achat que je ne regrette absolument pas, pour 80€ environ, je pense qu’il m’a évité de nouvelles blessures au dos.




En tant qu’adulte, vous travaillez certainement, où vous vous occupez de vos enfants, ou d’une activité bénévole, ce qui signifie que d’autres personnes comptent certainement sur vous. Lorsqu’on est jeune, la notion du danger reste floue et on se rend rarement compte de tout ce qu’on a à perdre en cas d’accident.


Ce qui n’est pas le cas lorsqu’on est à charge de famille, lorsqu’on doit rendre des comptes à son patron ou à ses clients, qu’on doit gagner notre vie. Il y a trop d’enjeux, et l’équitation reste vraiment un sport dangereux. Il faut vous protéger un maximum, et cela passe par une tenue adaptée et un gilet de protection. C’est simple, une chute toute bête sur une barre d’obstacle, et vous risquez de vous fêler les côtes (cas d’une proche qui est tombée sur une toute petite barre, mais sans gilet : deux semaines d’arrêt de travail, de sacrées douleurs et pas de cheval pendant six semaines au moins). Le gilet n’est pas la solution à tout et ne peut pas éviter toutes les blessures, mais il peut sincèrement éviter pas mal de problèmes. Il en existe de différentes sortes, à différents prix, vous avez l’embarras du choix.

jeudi 19 septembre 2013

Un soir d’hiver… ou comment j’ai voulu devenir cavalière


J’ai commencé l’équitation il y a neuf mois de cela. Nous étions en janvier 2013, il faisait un froid glacial, les fêtes venaient de se terminer, avec leur cortège de chocolat et de bonnes résolutions. 

J’avais toujours rêvé de faire de l’équitation, depuis toute petite, je rêvais de galop à bride abattue, cheveux au vent, comme le symbole d’une liberté inexistante dans la vie réelle. J’avais l’impression qu’il s’agissait d’un monde merveilleux, magique, quasiment un monde de conte de fée. Et de ce fait, impossible d’en faire partie. Je me contentais de me régaler du moindre détail concernant les chevaux dans les livres que je lisais, sans penser un instant qu’un jour, je pourrais en faire moi aussi.

J’ai fait de longues études, fructueuses mais prenantes, qui me laissèrent peu de possibilités de penser à autre chose qu’à étudier et à gagner ma vie, et je suis rentrée dans le monde du travail à cœur perdu, sans penser à autre chose pendant plus de trois ans.

Tout début janvier, je réfléchissais donc à la seule résolution que j’avais décidé de prendre : profite de la vie, fais enfin les choses dont tu rêves. Et ce vieux rêve de faire du cheval s’est imposé, j’avais les moyens, le temps, l’envie, la santé physique, que demander de plus ?

J’ai passé quatre mois dans un club, enfin, plutôt une usine… Les débuts avaient été prometteurs, quatre séances d’essai en cours particuliers, pour découvrir le cheval, les rudiments du pansage, les bases du pas et du trot enlevé, le galop. La monitrice était très sympathique et pédagogue, je ne pensais qu’à ces cours particuliers pendant un mois, bref, je n’ai pas réfléchi et j’ai signé pour un an sans prendre le temps de réfléchir et de tester d’autres clubs.

Et j’ai été de désillusions en désillusions, entre les chevaux trop nerveux pour des débutants, les cours donnés par la stagiaire sans aucune supervisation, la monitrice finalement pas si sympathique ou pédagogue, et quelques mauvaises chutes qui auraient pu finir mal, j’ai pris le temps de me remettre physiquement et moralement après un accident, pris le temps de reprendre confiance en moi, de comprendre que j’avais vraiment envie de faire de l’équitation, d’apprendre à connaître cet animal merveilleux qu’est le cheval.

J’avais le feu sacré et plus rien ne pourra l’éteindre.

J’ai trouvé un nouveau club, je l’ai testé, j’ai pris du recul, bien analysé, et je me suis rendue compte que ce petit club, géré par des femmes d’une façon familiale, je m’y sentais vraiment bien, j’aimais les cours, la pédagogie des monitrices, la cavalerie et la manière dont elle était traitée, alors j’y suis restée, j’y ai passé mes galops 1 et 2 en juillet et je viens d’y faire ma première demi-pension, sur une tête de mule du nom d’Eden, mais avec lequel j’ai passé une merveilleuse semaine en août.

Aujourd’hui, nous sommes en septembre, pour beaucoup de cavaliers/cavalières, c’est la rentrée au club, souvent dans une nouvelle reprise. C’est le cas pour moi, je suis dans une reprise pour galop 1 et 2, ça me va parfaitement car cela me permettra de consolider mes acquis et mon expérience et de me préparer doucement au galop 3.

Je n’ai pas d’objectif à court terme, je veux apprendre le plus de choses possibles tout en me faisant plaisir.

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec d’autres cette nouvelle année en tant qu’adulte débutante, afin de faire découvrir cette fabuleuse discipline qu’est l’équitation, et la vision que l’on peut en avoir en tant qu’adulte qui commence.
Et qui sait, peut-être que certains, qui se posaient la question de se lancer ou non, oseront eux aussi franchir le pas.